lundi 3 juillet 2017

vous lisez, nous liserons



jolie, jaillie de rien, parvenue des sols les plus dépareillés, tu ne recules jamais ; tes rhizomes convulvolacés viennent de si profond dans le sol qu'une fois au plein jour, ivre de lumière, te croyant déjà sur l'Hélicon, molle et paresseuse tu te tortilles de bonheur, rampante, incapable de contenir avec la joie ta forme ; passées les pires chaleurs, tu déploies enfin tes fins pavillons qui annoncent les noces à venir ; capable de tout pour épouser avec le vol du bourdon un bout de soleil, tu ne trouves jamais meilleure force pour t'élever qu'à t'entortiller à tes voisines jusqu'à les étouffer, cher liseron

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