vendredi 8 juin 2012

le petit être


les deux inconscients qui, non contents de l'avoir débusqué avec leur quad pétaradant, se sont fébrilement jetés dessus pour le prendre dans leur bras et faire vite-vite une photo souvenir avant de repartir vroum-vroum en l'abandonnant là où il l'avaient trouvé, au milieu des hautes herbes,


ne savaient pas qu'une fois touché, l'animal était foutu : rejeté par sa mère qui flairerait une odeur de mammifère étranger sur lui, l'animal était condamné ;


ses cris stridents de plus en plus espacés, désespéré, le ricanement des corneilles au dessus de lui : nous sommes courus le sauver ;



si faible qu'il ne pouvait pas même se débattre ; déshydraté, affamé, pantelant, si sensible qu'il a fallu devant lui chuchoter, le rassurer


il était si reconnaissant qu'il s'est mis à vouloir nous téter



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