mardi 29 juin 2010

l'assiette de midi


à midi, un petit tour dans la forêt et le repas est dans l'assiette

lundi 28 juin 2010

sureau

sureau en bouture
fleur de...
le beau sureau que Catherine nous avait offert prospère près de la mare

samedi 26 juin 2010

petits pois


nous vous avions quittés gourmands, on vous mangeait à même la cosse, fondants en jardinières de légumes et vous voilà tout cuirassés, à l’étroit dans votre enveloppe, gonflés et sucrés, des friandises

vendredi 25 juin 2010

jeudi 24 juin 2010

sabot de venus


plus belle qu’un soulier de vair oublié un soir de bal au sortir de minuit, dans l’ombre des broussailles, petit sabot de Venus, tu t’épanouis à deux pas de la maison
nul besoin de courir à l’autre bout du monde pour mesurer tout le poids de ta délicatesse, charmante orchydée, il suffit de s’accroupir au milieu des herbes folles où la nature, qui a établi ici son équilibre, respire en déployant l’infinie palette de sa diversité

mercredi 23 juin 2010

montée en graines


Pourquoi nos salades, nos belles batavias aux subtiles nuances bronze, montent-elles irrésistiblement en graine et deviennent-elles amères ? Nous avons demandé à Muriel, la maraîchère de Coulommiers, qui vient vendre ses fruits et ses légumes à Paris, sur le boulevard de Ménilmontant les mardi et vendredi. Comment faire pour que nos salades ne montent en graine ?
« Faut toujours les repiquer en lune descendante, jamais en lune montante ! » gronde-t-elle.

Et dire que nous avons sous le coude le Calendrier lunaire de Michel Gros…
De l’utilité de tenir un journal de tout ce qui se fait dans le jardin ; après vérification, les salades avaient été repiquées en lune montante. CQFD

mardi 22 juin 2010

les fèves


plantées fin février, il aura fallu attendre 4 bons mois avant de pouvoir découvrir, dans leur écrin de velours, le vert fin, galbe suave, parfait, des fèves rigolardes

et les cosses, faut voir l'engin, monstrueux !

jeudi 17 juin 2010

évolution





Le plus tendre en ce monde
domine le plus dur
Seul le rien s'insère dans
ce qui n'a pas de failles.
À quoi je reconnais l'efficacité du non-agir.

L'enseignement sans paroles,
l'efficace du non-agir
rien au monde ne saurait les égaler.

Tao-tö king, XLIII
Lao-tseu


lundi 14 juin 2010

bourrache




borago officinalis
elle éloignerait les limaces
soignerait les bronchites en infusion
exciterait les appétits des pollinisateurs par ses vertus mellifères
goût de concombre
toxique paraît-il...

dimanche 13 juin 2010

avant de diluer du Roundup dans ton pulvarisateur...


[…] alors que les agences réglementaires continuent de classer les herbicides à base de glyphosate comme "non cancérigènes pour l'homme", une série d'enquêtes épidémiologiques tend à prouver exactement le contraire. C'est ainsi qu'une étude canadienne, publiée en 2001 par l'université de la Saskatchewan, montre que les hommes exposés à du glyphosate plus de deux jours par an ont deux fois plus de "chances" de développer un lymphome non hodgkinien que des hommes jamais exposés*. Ces résultats sont confirmés par une étude suédoise, publiée en 2002 par Lenhart Hardell (le spécialiste de la dioxine) et ses collègues, qui ont comparé l'état de santé de 442 utilisateurs d'herbicides à base de glyphosate avec un groupe de contrôle de 741 non utilisateurs**, ainsi que par une enquête épidémiologique menée sur des paysans du Midwest américain par le National Cancer Institute***. Par ailleurs, un étude épidémiologique menée dans les états de l'Iowa et de la Caroline du Nord, aux États-Unis, sur plus de 54 315 utilisateurs privés et professionnels de pesticides, suggère un lien entre l'utilisation de glyphosate et le myélome multiple****.

En France, l'équipe du professeur Robert Bellé, de la station biologique de Roscoff, qui dépend du CNRS et de l'Institut Pierre-et Marie-Curie, a étudié l'impact des formations du glyphosate sur des cellules d'oursin. "Le développement précoce de l'oursin fait partie des modèles reconnus pour l'étude des cycles cellulaires, explique Julie Marc, qui a écrit sa thèse de docorat sur les travaux du laboratoire breton. De fait, la découverte du "modèle de l'oursin", capitale pour la compréhension des phases précoces de la cancérologie, a valu en 2001 le prix Nobel de physiologie et de médecine aux Britanniques Tim Hunt et Paul Nurse et à l'Américain Leyland Hartwell.

Au début des années 2000, le professeur Robert Bellé décide de l'utiliser pour tester les effets sanitaires des pesticides. Son souci est alors motivé par le niveau de pollution constaté dans les eaux françaises ainsi que dans les aliments : "Les données concernant la qualité des eaux souterraines font état en France d'une contamination considérée comme suspecte dans 35% des cas, note Julie Marc, qui a consulté toutes les études disponibles. Les eaux marines font elles aussi état d'une contamination généralisée et pérenne par les herbicides. […] L'ingestion des fruits et légumes contribue également aux apports en pesticides pour les humains. Les chiffres à ce sujet sont inquiétants, puisque 8,3% des échantillons d'aliments végétaux d'origine française analysés contiennent des résidus de pesticides supérieurs aux limites maximales et que 49,5% en contiennent*****".

[…] "Dans 75% des cas, la norme réglementaire pour le cumul des substances est dépassé et plus de dix substances sont parfois décelées dans le même échantillon, avec des concentrations respectives dépassant le 0,1 microgramme/litre règlementaire. Cette pollution a pour origine des usages agricoles, mais aussi l'utilisation de pesticides sur des zones non cultivées." [Julie Marc] note [enfin] l'une des aberrations de la réglementation : celle-ci a fixé le taux acceptable de résidu dans les eaux à 0,1 microgramme/litre, mais elle ne concerne qu'un seul herbicide, et ne dit rien sur l'effet cumulé de différents pesticides - ce qui est très courant- ni de leur interaction...

Marie-Monique Robin,
"Roundup : une vaste opération d'intoxication", p. 90-91,
Le Monde selon Monsanto,
éditions La Découverte, ARTE Éditions, 2008.


Notes
*Helen H. McDuffie et alii, "Non-Hodgkin's lymphoma and specific pesticide exposures in men : cross-Canada study of peticides and health", Cancer Epidemiology Biomarkers and Prevention, vol. 10, nov 2001, p. 1155-1163
**Lenhart Hardell, Michael Eriksson & Marie Nordström, "Exposure to pesticides as risk factor for non-Hodgkin's lymphoma and hairy cell leukæmia : pooled analysis of two Swedish case-control studies", Leukæmia and Lymphoma, vol.43, 2002, p. 1043-1049.
***Anneclaire J. De Roos et alii, "Integrative assessment of multiple pesticides as risk factors for non-Hodgkin's lymphoma among men", Occupation Environmental Medecine, vol. 60, n°9, 2005.
****Anneclaire J. De Roos et alii, "Cancer incidence among glyphosate-exposed pesticide applicators in the agricultura health study", Environmental Health Perspectives, vol. 113, 2005, p. 49-54
*****Julie Marc, Effets toxiques d'herbicides à base de glyphosate sur la régulation du cycle cellulaire et le développement précoce en utilisant l'embryon d'oursin, université de biologie de Rennes, 10 septembre 2004.

vendredi 11 juin 2010

pensées


quelle vanité que la peinture qui attire l'admiration pour la ressemblance des choses dont on n'admire point les originaux !
***
combien de royaumes nous ignorent !
BP

mercredi 2 juin 2010