mardi 6 juillet 2010
selige sehnsucht
ne le dis à personne,
seulement au sage
car le commun se moque facilement
je veux louer le vivant
celui qui aussi bien dans la flamme
que dans la fraîcheur des nuits d’amour
aspire à la mort.
dans la fraîcheur des nuits d’amour
où tu reçus la vie
où tu la donnas
un sentiment étrange te saisit
quand surgit la lumière du flambeau silencieux
tu n’es soudain plus prisonnier de l’obscurité
un désir nouveau t’attire vers une union supérieure
plus aucune distance ne t’effraie
alors tu t’élances et tu voles, fasciné
jusqu’à ce qu’amant de la lumière
te voilà, ô papillon, consumé
tant que tu n’auras pas compris ce meurs et deviens
tu ne seras qu’un obscur objet sur cette terre si lourde de ténèbres
d’après J.W. Goethe, Selige Sehnsucht, 1815
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