vendredi 30 juillet 2010

ah, turban turc...

il est des turbans turcs que l'on nommerait volontiers cul de singe

jeudi 29 juillet 2010

la nouvelle cuisine...

installée dans une des porcheries

proportions parfaites, une véritable cellule de moine,
idéale pour y écrire, qui sait, des cochonneries...

mercredi 28 juillet 2010

vers l'automne


les premières poires de la saison, poires de mare ou de Marie, annoncent la lente transition de la saison vers l'automne

mardi 27 juillet 2010

dernières nouvelles du potager

les haricots d'espagne (délicieux) se hissent sur leur tipi de noisetier


avec la chaleur, les courges envahissent le jardin




l'oignon se soulève de terre et se prépare à sécher

comment vous faire rougir, mesdemoiselles ?


les belles carottes ?


le gros radis rose de Jo !


le fenouil au fier toupet... merci pour les graines, Jo !


fleurs de coriandre

le sujet, porteur de gènes, n’a qu’un objectif : sa reproduction ; il se dépêche de faire des fleurs pour pouvoir, une fois fécondé, répandre aux alentours sa moisson fertile.
avec la chaleur il faut redoubler de vigilance ; inquiet, le sujet se hâte, et salade de monter en graine...
tout l’art du jardinier consistera à tempérer ces ardeurs, comme pour mieux prendre le fruit par surprise.

mercredi 21 juillet 2010

curieuse punaise


que fais tu là, curieuse punaise, ne vois tu pas que ma chandelle est morte ?

mardi 20 juillet 2010

dimanche 18 juillet 2010

samedi 17 juillet 2010

encore un ami !


il n'est pas rare, au détour d'un coup de pioche, de voir surgir comme par enchantement de la terre un batracien étourdi, de découvrir un orvet endormi sous une tôle, de voir s'envoler une chauve souris de derrière un volet bousculé ou de surprendre une grenouille aux lestes cuisses en équilibre sur une branche, le lièvre philosophe au beau milieu du chemin, les chervreuils près des cerisiers - qui détalent aussitôt avant de brâmer leur colère dans les fourrés, ou le héron au milieu de la mare mais là, en soulevant la cloche de terre cuite pour voir si la frisée blanchit convenablement, quelle joie de tomber nez à nez sur cet adorable petit crapeau qui se gonfle de toutes ses bronches dans le fol espoir de ressembler à un terrifiant dinosaure ; on pousse un cri : un nouvel ami ! et on lui cède cet abri comme maison, au diable les salades, tu nous débarrasses si discrètement des limaces, gentil crapeau, que tu mérites toute notre considération

mercredi 14 juillet 2010

mardi 13 juillet 2010

feu d'artifice


aussi belle et pétaradante que celle du sublime papillon machaon qu'elle deviendra bientôt, la mise ultra voyante de cette grosse chenille, gloutonne exceptionnelle, ne laisse de nous éblouir

mardi 6 juillet 2010

selige sehnsucht




ne le dis à personne,
seulement au sage
car le commun se moque facilement
je veux louer le vivant
celui qui aussi bien dans la flamme
que dans la fraîcheur des nuits d’amour
aspire à la mort.

dans la fraîcheur des nuits d’amour
où tu reçus la vie
où tu la donnas
un sentiment étrange te saisit
quand surgit la lumière du flambeau silencieux

tu n’es soudain plus prisonnier de l’obscurité
un désir nouveau t’attire vers une union supérieure
plus aucune distance ne t’effraie
alors tu t’élances et tu voles, fasciné
jusqu’à ce qu’amant de la lumière
te voilà, ô papillon, consumé

tant que tu n’auras pas compris ce meurs et deviens
tu ne seras qu’un obscur objet sur cette terre si lourde de ténèbres

d’après J.W. Goethe, Selige Sehnsucht, 1815

dimanche 4 juillet 2010

tire jus


suivant les bons conseils de Muriel, notre maraîchère favorite, Fabrice prend soin de couper à la base des tomates les gourmands, ces pousses à la base du pied qui épuisent le plant et limitent sa production ; il appelle ces gourmands des tire jus qui pompent l’énergie et ne servent à rien

la tétragone


rarissime voire introuvable sur les marchés conventionnels, la tétragone, c’est l’épinard d’été, mais un épinard infiniment plus délicieux, bien charnu, qui réduit à peine à la cuisson, une merveille

samedi 3 juillet 2010

pomme de marie antoinette terre



on raconte qu’à l’arrivée de ce pain béni de la terre que fut la pomme de terre au début du XVIIIème siècle, l’engouement se propagea jusqu’aux élégantes de la capitale qui mirent sa jolie fleur en vogue
comment en effet ne pas songer, en voyant les formes graciles de cette fleur à l’élégance discrète, à ce bonnet si à la mode parmi le peuple au moment de la Révolution Française que les graveurs le jetèrent jusqu’à la tête de Marie-Antoinette montant à l’échafaud

c’est justement quand la fleur tombe qu’on peut commencer à ramasser les pommes de terre

vendredi 2 juillet 2010