lundi 29 mars 2010

coucou


primula veris/officinalis, primevère sauvage dite coucou

vendredi 26 mars 2010

vers de terre

pas d'yeux, pas de nez, pas d'oreilles
petit lombric solitaire
tu ne me dis pas grand chose et pourtant
sans le moindre état d'âme
sans relâche tu creuses dans la glèbe innommable

petit tube digestif, réveur et nonchalant,
je me demande toujours en te voyant
à quoi tu rêves
car pas de doute que sans toi
objet de dégoût et de sarcasmes
la terre serait obstinément muette



lundi 22 mars 2010

ça grouille de grenouilles

Dans la mare, la joyeuse bousculade !
Avec les premières températures au dessus de 10°C, ça chuintaille de partout, pas encore les grands coassements de l'été, certes non, mais ça soupire doucement, en avant les empoignades, et quand on a trouvé le bon partenaire, on ne le lache plus.




samedi 20 mars 2010

croqueurs de pommes


Comment planter un arbre fruitier ?
Pourquoi faut-il tailler ses racines avant de le mettre en terre ?
Comment d'ailleurs fonctionne le système radiculaire d'un arbre ?
Quand et comment taille-t-on un pommier ?
Avec quels instruments ?
Quand et pourquoi doit-on le tailler ?
Quelles branches éliminer en priorité ?
Pourquoi ne taille-t-on pas un pommier comme un poirier ?
Dans un verger, à quelle distance faut-il planter les arbres les uns des autres ?
...
Nous n'avons rien regretté de cette très enrichissante après-midi au verger conservatoire de Miermaigne (Eure-et-Loir, 28, http://www.miermaigne.com/pagesfr/miermaignearboretum.htm). Organisée par l'association les Croqueurs de Pommes (http://www.croqueurs-de-pommes.asso.fr/) et animée par sa sémillante présidente Maïté Dodin, cette formation nous a appris bien des choses. En tout premier lieu, que nous ne savions presque rien et que bien des choses seront à revoir dans notre verger... Après on s'est gentiment murgés et Geneviève, qui nous avait montré son nouveau porte jaretelles en arrivant est partie avec les trois nouveaux adhérents.

mercredi 17 mars 2010

chatons




Un magnifique saule marsault, salix caprea, déploie ses chatons au bord de la deuxième mare.

lundi 15 mars 2010

le miroir


Quid videat, nescit ; sed quod videt uritur illo
Ce qu'il voit, il ne sait pas, mais ce qu'il voit le brûle

Ovide, Métamorphoses, III, 430

vendredi 12 mars 2010

surface


Credule, quid frustra simulacra fugacia captas ?
Quod petis est nusquam ; quod amas, avertere, perdes.
Ista repercussæ, quam cernis, imaginis umbra est.


Naïf, comment pourrais tu te saisir d'une image fuyante ?
Ce que tu désires n'est nulle part : ce que tu aimes, retourne toi et tu le perds.
Ce que tu distingues n'est qu'une ombre, une image, un simple reflet.

Ovide, Métamorphoses, III, 433-435

jeudi 11 mars 2010

les travaux continuent



Le vent glacé du nord cesse un instant de souffler et soudain dans la cour c'est l'été.

mercredi 10 mars 2010

dans les moments de doute


il suffit de lever les yeux vers le ciel
pour comprendre d'où nous venons et où nous allons

mardi 9 mars 2010

complètement baisés !



Complètement baisés !
C'est le cri que poussent les charpentiers en découvrant l'état des chevrons de la grange qu'il faudra intégralement changer.
Tout juste bons à faire du feu...

lundi 8 mars 2010

sagesse du jardinier


jamais il ne s'emporte, jamais il ne maugrée,
du matin au soir
inlassable le jardinier s'obstine à travailler délicatement la terre
sans jamais compter sa peine
peu importe si elle reste muette
le jardinier sait où il va
il sait que le chemin le plus droit pour assurer le lendemain
c'est le présent

jeudi 4 mars 2010

mercredi 3 mars 2010

le noyer


Loin de tous -ses racines toxiques son néfastes aux autres fruitiers,
nous avons planté le noyer dans une terre riche, onctueuse,
comme cacacotée,
tout seul, tout au fond du pré.
Régale toi petit !

lundi 1 mars 2010

ciel


Quod si quis uera uitam ratione gubernet
diuitiaegrandes homini sunt uiuere parce
aequo animo neque enim est umquam penuria parui.

Si l'on gouverne sa vie d'après la vraie raison,
la plus grande richesse humaine est une vie frugale,
une âme sereine, car de peu il n'est jamais manque.

Lucrèce, De la nature V, 117-119
trad.josé kany-turpin éditions gf-flammarion